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Zinzolin zin zin
27 octobre 2017

Le soleil dore les nuages, qu’il va percer. Déjà,

Le soleil dore les nuages, qu’il va percer. Déjà, le brouillard se dissipe. Les toiles d’araignées brillent au soleil, retenant prisonnières des gouttes de rosée. Les buissons sont comme drapés de cette fragile dentelle ajourée. Un arbre – c’est un chêne, est décoré comme le serait un sapin à l’aube du 24 décembre. Guirlandes de minuscules lampions. Les araignées auraient aussi mauvais goût que moi, en matière de lampion ? Sourire complice, clin d’œil à l’araignée. Sur le talus, une toile tendue entre deux graminées, une cible, avec en son centre un diamant liquide.

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2 novembre 2017

Envolées blanches sur les quais, envolées noires

Envolées blanches sur les quais, envolées noires sur la passerelle, ce sont des corneilles. Plus loin, plus haut dans la ville, arbre frémissant, piaillant. Nuage d'étourneaux. Leur envol semble ne jamais devoir finir, les escadrons se succèdent. Nuage de pointillés, nuée de sauterelles. Un échantillon de plaie d'Egypte, la huitième.

« [...] Elles recouvrirent la surface de toute la terre et la terre fut dans l'obscurité ; elles dévorèrent toutes les plantes de la terre et tous les fruits des arbres, tout ce que la grêle avait laissé et il ne resta aucune verdure aux arbres ni aux plantes des champs dans tout le pays d'Égypte [...] »

Riante lecture, vraiment.

Y avait-il une bibliothèque embarquée, dans l’arche de Noé ?

3 novembre 2017

Les arbres achèvent leur mue saisonnière. Se

Les arbres achèvent leur mue saisonnière. Se dépouille-t-il pour recevoir leurs habits lumineux ou les guirlandes de lampions sont-elles destinées à camoufler leurs branches dénudées ?

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Place Terre-au-Duc, une nacelle, un technicien en gilet de sécurité orange. Surprenant Père Noël qui surgit aux fenêtres des riverains, par un matin de novembre.

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Parole d’enfant entendue dans la rue, en réponse à l’injonction maternelle de « donner la main » : Je donne la main au sac à mains ! J’approuve mentalement. Quitte à donner la main, donnons-là à ce sac qui semble chargé de toutes les mains qui traînent.

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Sur le trottoir, une nacelle, pour un ravalement de façade. Un coureur stop net devant le « rubalise » qui en interdit l’accès et s’adresse à moi : « je ne l’avais pas vu ! » Je me soupçonne – à juste titre, de ne raconter cela que pour le plaisir d’utiliser cet étrange néologisme. Ruban-balise sonnerait très bien aussi. Rubambalise. Rue Bambalise. Exercice de Style. Hello, Queneau !

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Parlant de la soirée d’halloween, une maman dit : « distribution d’enfants ». Joli lapsus !

21 novembre 2017

J’ai raté le lever de cathédrale. *** Partie trop

J’ai raté le lever de cathédrale.

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Partie trop tard pour profiter des reflets lumineux sur l’Odet,  trop tôt pour voir le soleil se lever et dorer les nuages, je me contente de l’odeur suave, un peu entêtante, des chrysanthèmes gorgés d’humidité.

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Dans la pénombre d’entre chien et loup, le voile rosé des nuages gris m’évoque les nuances zinzolines des cheveux de Mamie, rinçage argenté disait-elle.

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Radeaux de feuilles rousses, on croirait des installations flottantes telles que les conçoit Christo, nénuphars géants dérivant dans le courant.

24 novembre 2017

L’averse matinale me fait me dire que je ne

L’averse matinale me fait me dire que je ne bougerai pas aujourd’hui. J’ai lu justement hier soir un paragraphe affirmant qu’adopter une position de principe rigide risquerait de conduire à ne pas bouger de chez soi « car s’il ne pleut pas, là, maintenant, il se peut qu’il pleuve un peu plus tard dans la journée ».  Ai-je besoin de dire que l’auteur est breton  -il vit à Pont-l’Abbé.

Plus loin, il questionne : à partir de quelle proportion de pluie dans une journée, peut-on dire qu’il pleut ? 5% 20 % ? Un léger crachin doit-il être assimilé à de la pluie au même titre qu’une averse orageuse ? L’ouvrage s’intitule Poétique de la marche, il a été écrit par Jean-Luc Le Clearc’h, qui ne manque pas d’humour lorsqu’il affirme qu’il ne pleut pas toujours en Bretagne, en avançant de sérieux arguments : « Il peut aussi bruiner, crachiner, vaser, pleuvoir comme vache qui pisse, brouillasser, tomber des cordes ou des hallebardes, pleuvioter… »

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9 décembre 2017

Pour lutter contre ce marasme matinal, faisons

Pour lutter contre ce marasme matinal, faisons preuve d’un peu d’imagination. Samedi matin, j’ai profité des quais déserts, silencieux – aucune circulation. Privilège des lève-tôt du samedi. Les mouettes, nombreuses, volaient en peloton serré entre la passerelle de Locmaria et le pont de la cale Saint-Jean, puis retour. Sans un cri, affairées, course de relai ? Une exclamation s’élève, la corneille tient lieu d’arbitre.

De retour vers le centre ville par la berge opposée, je fais face au ciel rose acidulé – plein Est. Sylvain Tesson parle lui du « mauvais goût des crépuscules » qu’il compare à de la guimauve qui s’étire dans la réglisse du soir.

J’aime l’eau, dans le paysage,  les étendues d’eau, l’aqua-horizontalité. Je l’apprécie beaucoup moins dans sa verticalité, cette eau, ou alors ponctuellement, lessive de l’air et du paysage, odeurs de la terre mouillée – pétrichor.

8 septembre 2017

De retour de ma « Grande expédition ». Comme

De retour de ma « Grande expédition ». Comme d’autres font le Tour du monde à la voile, « circumnavigation », je fais le tour des rayons du magasin de bricolage. Accostage sur la rive des luminaires, éblouissante. J’en repars avec deux ampoules à led « soft white », la seule chose que j’y ai comprise. Mais, après tout, « warm white » était peut-être tout aussi bien. Le spot, lui, est «Integrated led », autrement dit, ça semble vide, et pourtant ça éclaire. L’installation me semble réalisable : pincer, puis brancher.

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Installé sur le siège arrière d’une voiture, un gros ours blanc en peluche, sagement sanglé par la ceinture de sécurité, attend patiemment. Il me rappelle la portière arrière laissée longuement ouverte, pour permettre aux amis imaginaires d’embarquer. C’était dans les années 2000. En fin de journée, l’ours est toujours là, patient, dans l’attente de. Dans l’attente, vraiment ? Heureux ours en peluche.

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Salle d’attente, mobilier en teck, galettes de chaise alternativement bleu lagon et marron chocolat. Dans un angle, devant la fenêtre, une table basse couverte de jouets dépareillés. Une maison Duplo – celle avec la rampe d’accès, quelques cubes – le jeu est incomplet, un chevalier Playmobil  et son cheval harnaché, une minuscule cocote en plastique rouge – sans son couvercle, une figurine d’Obélix, à larges braies rayées. A peine ai-je le temps d’imaginer Obélix dévalant le toboggan de la maison Duplo, embarqué dans le fait-tout que déjà, c’est à moi. - Bonjour madame Zinzolibulles, comment allez-vous depuis la dernière fois ? – Beaucoup mieux…même si vous venez de me priver d’une formidable histoire. Mais cela, je le garde pour moi.

11 septembre 2017

Chaque jours, je vois le même vieil homme occupé,

Chaque jours, je vois le même vieil homme occupé, la journée durant, à cheminer le long des quais, glissant les doigts dans le réceptacle à monnaie de chaque horodateur rencontré. J’imagine sa surprise s’il y trouvait autre chose que de la ferraille. Un trésor, un message. Tous de taille modeste, la place étant réduite. Pièces exotiques, d’abord, pour intriguer. D’autres monnaies que l’Euro, puis des francs, périmés, de désuètes pièces perforées,  comme dans les années 30, celles de 25 centimes. Viendraient ensuite des pièces d’un puzzle, une à une, éparpillées dans les différents horodateurs de son parcours, déposés à des moments imprévisibles. Piqué de curiosité, notre homme redoublerait de vigilance. Une fois reconstitué, le puzzle révélerait un message édifiant, une jolie citation, un rendez-vous peut-être. A en croire Max, Adam et Eve sont nés à Quimper. Amélie Poulain aussi.

13 septembre 2017

Alors que je m’achemine vers le chemin de halage

Alors que je m’achemine vers le chemin de halage en longeant les rives de l’Odet, mon attention est attirée par la rumeur d’un chantier, sur la berge d’en face. Une pelleteuse ouvre sa gueule aux crocs acérés, se penche pour prendre une  copieuse bouchée de terre, puis la recrache. Profil de rapace. Ou plutôt non, de dinosaure. Un gros dinosaure jaune.

Reprenant mon cheminement –j’ai rendez-vous avec un carré d’herbe, à deux kilomètres de là, je me suis dit que les oiseaux, ce sont les grues de chantier. De grands échassiers qui ne s’envolent jamais. Je me souviens de celles illuminées dans la nuit lyonnaise. Mon attention est ensuite attirée ailleurs.

Le carré d’herbe, à l’abri de la digue, au bord d’un étang envahi de roseaux, c’est pour m’y assoir et bouquiner. Un roman de Philippe Besson, que je viens de commencer. Dans l’un des premiers chapitres, je lis : « Dans le décor, les grues du port, gigantesques, menaçantes, dinosaures de ferraille, ou bien flamants au cou interminable, c’est ça, des oiseaux qui grincent, sans s’envoler ».

Etonnement !

 

30 octobre 2017

Chapelets de mouette sur le parapet, à mesure que

Chapelets de mouette sur le parapet, à mesure que j'avance, elles s'envolent pour se reposer ensuite. Ondulation, holla plumassière. Ballet agité au dessus des flots. Pourquoi à cet endroit-ci plutôt qu'un autre ? Un quignon de pain dur est à la dérive. Picorage en piqué, en vol plané. Aucune ne l'accoste à la nage, elles volent.

10 novembre 2017

J’ai retiré hier les roses du bouquet. Ce matin,

J’ai retiré hier les roses du bouquet. Ce matin, ce sont les tournesols qui perdent leurs pétales. L’un d’entre eux a perdu sa corole dorée. Malgré tout, je le laisse dans le vase. L’ensemble est moins coloré, un peu affaissé. Comme dans une randonnée pour enfants, on pourrait appeler celle-ci la randonnée du bouquet : ils étaient 5 mais la rose fana, ils restèrent 4, mais le tournesol fana, ils restèrent 3. A la fin, qui restera ? Je mise sur les œillets fuchsia, ils ont encore bonne mine.

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Ce soir, dans la pénombre, le précieux bouquet me fixe de ses deux fleurs de tournesol encore indemne. Sur fond de feuillage vert luisant, un peu ébouriffé sur les côtés, on dirait une grosse chouette étonnée.

13 novembre 2017

En début de soirée, à peine avant la nuit, le

En début de soirée, à peine avant la nuit, le bruissement sonore de nuées d’étourneaux anime le ciel. Leur circuit – leur course poursuite peut-être, dessine des volutes, sans laisser de trace.

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Dans l’Odet à marée basse, une aigrette aperçue dès la cale Saint-Jean, c’est rare. Plus bas dans le flux, comme chaque matin, les mouettes s’ébrouent. Entre les deux, les corneilles s’interpellent.

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Un ragondin dans l’Odet, en aval de la calle Saint-Jean, qui nage au milieu des mouettes à leur toilette. Une cinquantaine de volatiles à s’ébrouer.

29 novembre 2017

Fleuve boueux, vent en rafales et pluie cinglante

Fleuve boueux, vent en rafales et pluie cinglante à rebrousse-marée, billots de bois flottants, on se croirait sur le fleuve déchaîné de Et quelquefois j’ai comme une grande idée, de Ken Kesey, un impétueux roman, une épopée haletante qui se passe à Wakonda, dans l’Oregon, et dans lequel  le fleuve tient le rôle principal.

11 décembre 2017

Aux premières loges du déluge nocturne, vent et

Aux premières loges du déluge nocturne, vent et pluie au programme. Rafales. L’occasion d’employer le riche vocabulaire que la langue française met à notre disposition pour parler des intempéries. Le copieux Bouquet des expressions imagées rassemble dans le paragraphe « pluie » les locutions suivantes : flotte, bruine, crachin, averse, grêle, ondée, giboulée, pleuvoir, grain, déluge, orage.  J’aime particulièrement l’expression « il en tombe comme qui jette ». Autrement dit, « moins qu’une avale d’eau, mais de façon plus continue qu’une singotte ». C’est une expression lyonnaise. Le parapluie s’appelle aussi un « en-tout-cas ». J’y reviendrai, c’est inspirant !

8 novembre 2017

Le ciel à l’humeur girouette. La girouette au

Le ciel à l’humeur girouette. La girouette au chat noir, sur le chemin de halage, celle de la bigoudène, dans la rue de l’école, à l’île-Tudy, ou le coq doré qui orne la flèche nord de la cathédrale ? Girouette Marie Popins, girouette dragon…

27 novembre 2017

Ce matin, trop tôt levée, noir uni de la nuit, la

Ce matin, trop tôt levée, noir uni de la nuit, la Lune elle-même est couchée, la cathédrale évaporée.

25 novembre 2017

Un œil sur la cathédrale, elle se lève, drapée de

Un œil sur la cathédrale, elle se lève, drapée de rose. Saint-Mathieu est encore dans l’ombre du Frugy, costume gris.

21 octobre 2017

Dans un coup de vent, mon parapluie s’est encore

Dans un coup de vent, mon parapluie s’est encore retourné. Il est, cette fois, définitivement désarticulé. Mis à sécher, il me fait l’effet d’une grosse araignée mécanique, un rien boiteuse. Courant d’air dans l’appartement, pas de quoi démanteler mon araignée.

28 novembre 2017

Tempête de nuit, au lever du jour je vois le

Tempête de nuit, au lever du jour je vois le galop des nuages traverser le ciel d’ouest en Est. Je leur confie mes pensées, à déposer tout à l’heure, au bond d’un rebond de mille bornes.

13 décembre 2017

Il fait tempête sur la Bretagne Les vents

Il fait tempête sur la Bretagne

Les vents vagabondent follement

Sur les grèves et les vallées

Les pluies bruissent fortement

Xavier Grall

4 septembre 2017

Photo reçue d’un champ de tournesols dans le hall

Photo reçue d’un  champ de tournesols dans le hall de la gare de Cologne. Un arc-en-ciel enjambant les immeubles, parenthèse colorée, entre la grisaille du ciel et celle de la ville. Je visite Bonn par procuration, en tout cas ses nuages.

19 octobre 2017

Une grosse feuille de platane recroquevillée,

Une grosse feuille de platane recroquevillée, comme un poing fermé, remonte le courant en tressautant.

20 octobre 2017

Ciel rose, le lit de l’Odet est froissé, lui non

Ciel rose, le lit de l’Odet est froissé, lui non plus n’a pas dormi.

26 octobre 2017

Dégustateur de brume, ce pourrait être un métier

Dégustateur de brume, ce pourrait être un métier d’art

Claude Roy

29 octobre 2017

Ce pays imbécile où jamais il ne pleut Georges

Ce pays imbécile où jamais il ne pleut

Georges Brassens

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