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quimper
18 octobre 2017

Un banc au soleil, au début du chemin de halage.

Un banc au soleil, au début du chemin de halage. Devant moi, l’Odet et son tapis de feuilles rousses, le vent a clairsemé les arbres, accélérant le processus automnal. Une bande régulière s’est formée au mitan du fleuve, délimitant les courants. J’ai cherché un moment ce que cette bande m’évoquait, ligne d’eau naturelle, telle la ligne de flotteurs colorés qui délimite les couloirs, à la piscine.

Derrière moi, l’étang aux couleurs – c’est son nom, entouré de roseaux bruissants. Yeux fermés, enveloppée de soleil, je me concentre sur les bruits perçus. Le froissement des roseaux, donc, la rumeur de la circulation, plus loin, sur le pont du Poulguinan qui enjambe l’Odet. Crissement des semelles des coureurs qui passent devant moi, chuintement des pneus des vélos, aussi. Un pépiement tout près de moi, dans le buisson de ronces. Quelques minutes, je suis en absence de moi.

Lorsque je rouvre les yeux, une épaisse sauce grise nappe rapidement le ciel bleu, telle un coulis de framboise sur un fromage blanc - couleurs non contractuelles. Dessous, une ribambelle de légers nuages gris sombre, rendent le spectacle magnifique : je jurerais que ces nuageots (comment nommer les petits des nuages ?) ressemblent à un banc de poissons sautant hors de l’eau !

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17 octobre 2017

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16 octobre 2017

Ce matin, le ciel est jaune, on dirait un ciel de

Ce matin, le ciel est jaune, on dirait un ciel de neige. Bourrasque de vent, il fait doux. Dans la matinée, le ciel vire au jaune sale – pour ne pas dire jaune pisseux, de plus en plus gris. Une mince bande bleue le long des toits gris, à l’ouest. Une fine pellicule de sable se dépose sur la ville. Vent du Sud, odeur de brûlé, vestige aérien des incendies monstrueux qui ravagent le Portugal ?

18 septembre 2017

Ce matin, sur les quais, les phares des voitures

Ce matin, sur les quais, les phares des voitures ainsi que les feux de signalisation me semblent particulièrement lumineux. Le jour est encore sombre, le ciel gris, l’atmosphère mordorée. Le tout, conjugué aux feuillages d’automne, se reflète dans l’Odet immobile. Je souris lorsque le feu vert passe à l’automne. Un tel moment pourrait être un moment parfait.

***

Dans le miroir de l’Odet immobile, surgit un cormoran, créant des ondes  concentriques (excentriques ?).  Il tend son cou de périscope et replonge. Je guète.

***

Taches de rouille sur l’Odet, tapis de feuilles rousses. Le même tapis qui recouvre les allées, les appontements à fleur d’eau.

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J’assiste à l’extinction de l’éclairage nocturne, je comprends mieux la sensation, hier matin, des phares qui me semblent plus visibles que de coutume. Mais où est l’allumeur de rêves Herbert ?

17 septembre 2017

Sur le toit, dans la gouttière, là où j’ai

Sur le toit, dans la gouttière, là où j’ai installé le pot de persil et celui de basilic, il y a des châtaignes. Bourses de cuir brun. Comment sont-elles arrivées là ? Je les tripote, elles sont vides ! Ouvertes, déchiquetées. C’est un bec qui a fait ça. Encore le goéland ? Est-ce le même qui se perche parfois au-dessus de la verrière et m’observe en se dévissant littéralement la tête ?

L’automne est là, chaud et humide, à moins qu’il ne soit frais et venteux, lumineux un jour, comme effacé le lendemain. Les jardinières fleuries suspendues aux balustrades, le long de l’Odet, disparaissent progressivement. Chevelues, elles ont bien changées, depuis leur installation, le 1er juin dernier ! Dans un même mouvement, les tapis de marrons écrasés sont balayés. Sécurité oblige.  Quelques retardataires continuent de dégringoler, signalant l’impact par le bruit de froissement qui le précède. Bientôt, ce seront des tapis de feuilles jaunies, racornies, qui accueilleront les pas des piétons de Quimper. Je souris. Le piéton de Quimper. C’est ainsi que Jean Caveng qualifiait Max Jacob. Combien de fois a-t-il assisté à cette scène automnale ? Peut-être aspirait-il à une chute rapide, les frondaisons masquant le mont Frugy, pourtant face à sa fenêtre.

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15 septembre 2017

« Le vent s’en prenait à l’ordre des choses »

« Le vent s’en prenait à l’ordre des choses »

Gilles Baudry

 

Chocolat chaud, moussu, saupoudré de cacao,  à la terrasse du Finistère, aux pieds de la cathédrale – et ouvert le dimanche. L’animation qui y règne ferait presque oublier qu’on est justement dimanche, un dimanche après-midi à Quimper ! Une bulle deffervescence, au risque de déranger cette « belle endormie ». Sur le manège, la voiture de pompier talonne le nautilus sans jamais le rattraper, et cela dure depuis des années ! L’autruche, elle, s’est liée d’amitié avec la montgolfière. Odeur sucrée de barbe à papa. Gourmandise au goût de nostalgie, qui gagne à n’être dégustée qu’avec les yeux, boule de coton rose, nuage de sucre cuit. Dans le gris du crachin, les lampions - ah, les lampions, scintillent. Contraste avec le gris poisseux de cette journée crachine.

14 septembre 2017

« On aurait dit que les nuages souriaient » Louis

« On aurait dit que les nuages souriaient »

Louis Guilloux

Hier, dans le crachin, l’Odet à marée basse plus-que-basse reflétait le ciel gris. La rivière semblait d’argent. Les oiseaux, blanc des mouettes, noir des cormorans, gris du héron, plumage chiné des jeunes goélands, composaient un tableau en noir et blanc. Camaïeu de gris, « niveaux de gris » comme dirait l’ordinateur, mais c’est moins poétique. Tandis que la marée remonte, un des cormorans secoue un poisson plat, peut-être un flet, il y en a dans l’Odet, bien trop grand pour son gosier. Embarras, déplacements. Tentatives de picorage. Traversant le chenal, sa proie portée haut dans le bec, il l’abandonnera finalement sur la rive. L’indifférence de ses congénères emplumés laisse penser que la pêche du jour fut fructueuse. Tous sont repus. L’Odet est poissonneux.

12 septembre 2017

Pluie d’équinoxe. Simultanément, le vent retourne

Pluie d’équinoxe. Simultanément, le vent retourne mon parapluie et soulève ma jupe. Mains occupées, que faire ?

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Pluie d’équinoxe. Le bruit de l’averse couvre celui de mes larmes.

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Pluie d’équinoxe. Je joue avec la pluie à qui de nous deux fera déborder l’Odet. Je gagne.

(Claude Roy le dit ainsi : Il pleuvait tant que je me mis à pleurer pour tenir compagnie à la pluie.)

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Les nuages de coton doré se reflètent sur la rivière d’argent.

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Toute la journée passée sous un couvercle de nuages, un premier rayon de soleil vers 17h, le jour se lève enfin. Lumière rasante, il se ravise et va déjà se recoucher.

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La ville baignée de brouillard. Le Mont Frugy a disparu, la cathédrale aussi !

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Brouillard, brouilleur de paysage. Sur l’Odet, les reflets ont une netteté que la réalité n’a pas.

10 septembre 2017

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9 septembre 2017

La marée est haute, l’eau sombre, semble lourde,

La marée est haute, l’eau sombre, semble lourde, épaisse – contre toute logique. A sa surface, semis de feuilles mortes. De loin en loin, scintillements de pierres précieuses, la rivière se part de mille feux. Sur le chemin du retour, les mouettes m’encerclent en piaillant, me rappelant Strasbourg et la Petite France. Sur le chemin du retour, je salue le Rachel et le Sam Suffit, les deux petites embarcations familièrement amarrées devant la cale des faïenceries.

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Ce matin, malgré le grand ciel bleu, les rives de l’Odet étaient dans l’ombre. Quais écrasés par le gris de la nuit. Le soleil n’avait pas franchi le mont Fruggy. Alors que j’arrivais au niveau du bassin où se fait la jonction du Steir et de l’Odet, les premiers rayons sont apparus, comme une coulée lumineuse colorant les feuillages, éclairant les quais, et réchauffant l’air. Les promenades lumineuses du matin sont comptées. Les jours raccourcissent vite.

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Par contraste, dans la pénombre, le cours de l’Odet reflétant le ciel semblait de mercure, une coulée de métal blanc.

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A contre-jour, similitude entre la chevelure dorée d’une jeune femme et les marronniers rouquins. Même boucles vaporeuses.

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Tapis de bogues éclatées, bruit de froissement du feuillage lors de leur chute suivi du rebond sonore des marrons sur les carrosseries, multitude de gongs. Comment décrire ce bruit ? Tôle froissée ? Non, un son plus léger. Quel terme rendrait exactement ce claquement ? Une onomatopée ? Bzouing… De même que « pétrichor » nomme l’odeur particulière que prend la terre après la pluie, existe-t-il un mot scientifique pour qualifier le trampoline automnal des marrons ?

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