« Ce pays imbécile où jamais il ne pleut »
« Ce pays imbécile où jamais il ne pleut »
Georges Brassens
La pluie comme musique d’ambiance. Il y a deux ou trois sons, plusieurs rythmes. Les vagues de pluie drue, derrière lesquelles on devine les rafales de vent, et puis, beaucoup plus clair, le goutte à goutte de la gouttière, le clapotis des gouttes remplissant une retenue du toit. Les deux derniers pouvant facilement tourner à l’horripilant. Mais pas ce soir, le battement couvre tout. Lorsque le rideau de pluie est moins dense, je perçois le chuintement des pneus sur la chaussée mouillée, malgré les fenêtres fermées. J’imagine la petite gerbe d’eau chassée par les stries du caoutchouc, comme le panache de neige soulevé par les skis dans la neige. Pfff, pas facile à extorquer, cette image positive…
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Trombes d’eau glacées, balayées par le vent en rafales. Le parapluie n’y a pas résisté, il s’est retourné, les baleines ont cédé. Chaque automne, je « consomme » 2 ou 3 parapluies.
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Ciel bleu, météo clémente, estivale, chaleur même. Humidité en dessous des 50 %. Un soupçon de vent, à peine. Il est tiède, sage. Qui a secoué la carte météo au point d’y mélanger les climats ? Inutile de s’habituer, et encore moins d’y prendre goût : ça ne va pas durer, ça ne dure jamais.